Femme noire, femme africaine,
Ô toi ma mère, je pense à toi…
Ô Daman, ô ma Mère,
Toi qui me portas sur le dos,
Toi qui m’allaitas, toi qui gouvernas mes premiers pas,
Toi qui la première m’ouvrit les yeux aux prodiges de la terre,
Je pense à toi…
Ô toi Daman, Ô ma mère,
Toi qui essuyas mes larmes,
Toi qui me réjouissais le cœur,
Toi qui, patiemment, supportais mes caprices,
Comme j’aimerais encore être près de toi,
Etre enfant près de toi !
Femme simple, femme de la résignation,
Ô toi ma mère, je pense à toi.
Ô Daman, Daman de la grande famille des forgerons,
Ma pensée toujours se tourne vers toi,
La tienne à chaque pas m’accompagne,
Ô Daman, ma mère,
Comme j’aimerais encore être dans ta chaleur,
Femme noire, femme africaine,
Ô toi ma mère,
Merci, merci pour tout ce que tu fis pour moi,
Ton fils (ta fille) si loin, si près de toi.
Femme des champs, femme des rivières
femme du grand fleuve, ô toi, ma mère je pense à toi…
Camara Laye
Ce poème résume parfaitement le sentiment de gratitude et de reconnaissance que je ressens vis-à-vis de ma Maman.
Pendant longtemps j'ai sous estimé le sacrifice qu'elle a fait en devenant mère: l'abandon de soi.
Il m'aura fallu être mère à mon tour pour réaliser l'envergure de ce sacrifice.
Maman, tu auras consacré la majeure partie de ta vie à soutenir ton mari, encadrer tes 7 enfants et maintenir l'equilibre dans ton foyer. Le résultat au jour aujourd'hui est remarquable.
Je suis très heureuse que tu puisses aujourd'hui t'épanouir avec ta petite activité de commerçante. Et je te soutiendrais toujours du mieux que je peux.
Je t'aime Maman.
Ta fille Beleme Y.